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Analyse

Une aube nouvelle se lève

Par Richard Le Bon

Au plus fort de la tempête, l’on craignait le pire. Du jour au lendemain, tout ce qu’on avait construit depuis l’Indépendance se désagrégeait lentement, inexorablement, sous nos yeux. Mais, si la crise a fait évaporer plus de Rs 100 milliards de notre produit intérieur brut (PIB) et mis la plupart des entreprises sur les rotules, elle n’a toutefois pas eu notre peau. Au fait, l’économie mauricienne a survécu à un double choc. Comme si la pire crise que le monde a connue depuis la Grande Dépression ne suffisait pas, le pays s’est retrouvé sur la liste noire de l’Union européenne. Au bord du précipice, il a fallu de très peu pour que l’on assiste à l’effondrement du secteur financier; l’une des mamelles nourricières de notre économie.

S’il n’y a pas eu d’hécatombe, c’est grâce à la formidable énergie déployée aussi bien par les pouvoirs publics que le secteur privé. Pas à pas, nous nous sommes extirpés du bourbier : le déconfinement s’est effectué par phases successives, l’industrie touristique (celle-ci contribue directement et indirectement à environ 23 % du PIB) en mort clinique a été ressuscitée et, depuis fin juin, cette dictature institutionnalisée qu’était le confinement a pris fin et toutes les formes d’activités économiques sont à nouveau autorisées.

Il y a eu un monde avant la pandémie et, aujourd’hui, nous sommes de plain-pied dans une nouvelle normalité. Certains argueront que ce nouveau monde n’est pas si différent de l’ancien. Si la nature du business est la même, le mode opératoire des entreprises a changé. Au cœur de ce processus transformationnel, le numérique a dépassé le simple stade de service de support pour devenir une courroie indispensable dans la réinvention des process. Cela, en amenant plus de flexibilité dans le travail, en générant des gains de productivité et en réduisant de manière significative les coûts opérationnels.

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